• voici une photo de la procession du 15 août dans les années 20 , vers la "petite croix"
    Le 15 août est une date importante pour les pratais: c'est le fête du village: la Ste Marie(Immaculée conception )

    Autrefois, le moment le plus important de la journée, c'était la messe et la procession.Les villageois mettaient leurs vêtements neufs, leurs souliers neufs et même les chapeaux neufs!

    Les gens de Popolasca et Castiglione venaient à pieds.Ils étaient tous invités chez l'un ou chez l'autre : ils n'avaient aucun souci à se faire pour être nourris et parfois logés!

    Les hommes portaient la statue pendant la procession qui allait de la croix du "Culettulu à la "petite croix", traversant ainsi tout le village!

    La procession (7mai2007)


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  • Résultats des élections présidentielles du 6 mai 2007
    sarkosy:59

    ROYAL : 18

    NULS 8


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  • Un des derniers "banghillacci" , a eu lieu dans les années soixante au village:
    Autrefois , la coutume voulait que, lorsque un veuf ou une veuve se remariait, on porte une sérénade spéciale : "le banghillacciu".
    Cela consistait à aller sous les fenêtres des mariés la nuit et , à faire un charivari avec tout ce qu'on trouvait: des casseroles , des clochettes des boîtes de conserve.......
    Plus c'était bruyant, mieux c'était.

    Et , les "jeunes mariés" les recevaient en leur offrant à boire et à manger.
    Un jour , donc , ou plutôt un soir, les jeunes gens du village (Lucien , Lambert, Emile, Ange, François Vital et plusieurs autres, ont décidé de faire le "banghillacciu" à Tine Baldacci et à Michel Colonna qui venaient de se marier(Michel était veuf).
    Ils habitaient en bas du village , à Casanova.

    Les jeunes descendent avec leurs instruments et commencent à faire un tintamarre de tous les diables: au bout d'un moment, Tine et sa soeur Marie se mettent à la fenêtre et crient aux jeunes de partir , que ce sont des malpolis, des voyous etc....
    Tout le monde s'en va déçu.Le lendemain soir, ils repartent, sous les fenêtres et recommencent le tintamarre!
    Ils crient aux mariés d'ouvrir la porte , de leur donner à boire, ils rient beaucoup , ils chantent ,; ils supplient : rien à faire .Les mariés ne se laissent pas attendrir, et menacent les jeunes de leur donner des coups de balai !

    Rien à faire: ils se font encore "incendier" et repartent bredouille !
    Le manège se poursuit plusieurs soirs de suite.Mais le dernier soir, on leur envoie de l'eau sur la tête; et Alexandre Colonna , le cousin de Michel,
    qui habitait "le Culettulu", se met à la fenêtre avec une carabine : il tire des coups en l'air en menaçant de leur envoyer des plombs dans les fesses s'ils ne déguerpissent pas sur le champ!!
    Quand, ils entendent les coups de fusil, c'est la débandade générale, le sauve qui peut!

    Adieu, casseroles , boîtes, cloches ,vin et gâteaux .
    Tout le village était aux fenêtres , ça courait dans toutes les ruelles , mais malgré leur défaite, cela reste un bon souvenir et ceux qui en parlent rient encore de ces soirées !!


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  • Au village, il y avait beaucoup de "Marie" .Celle dont je vais parler était aussi une originale à qui la vie n'avait pas fait de cadeaux :c'était Marie de "Marie-Augustine.
    A force de l'appeler ainsi , pour la distinguer de toutes les" Marie" du village, on a fini par l'appeler Marie -Augustine!
    C'était ce qu'on appelait "une vieille fille" , qui avait le brevet élémentaire(ce n'était pas rien à une époque où on ne permettait pas aux filles de poursuivre des études!)

    Elle se levait à l'aube pour s'occuper de ses jardins et de ses quelques brebis; elle abattait un travail considérable n'arrêtant jamais de s'occuper à quelque chose.

    Elle avait du caractère et se disputait souvent avec les uns et les autres:pour arroser le jardin(elle vidait régulièrement les bassins), pour son tour au lavoir, avec l'EDF pour l'installation d'un poteau près de sa maison.....

    Elle était toujours habillée comme une clocharde: vêtements déchirés, chaussures dépareillées (surtout les bottes ); quand les gens lui disaient qu'elle pourrait faire un effort de toilette, elle répondait qu'elle s'habillait ainsi pour que les gens voient que c'était une grande travailleuse!!

    Elle était la bête noire des marchands ambulants: elle leur faisait déballer toute leur marchandise '"pour choisir" et elle ne leur achetait jamais rien.

    Un jour qu'un marchand de chaussures se moquait de ses bottes dépareillées lui conseillant d'acheter des chaussures neuves, elle est partie en colère et lui a ramené dix paires de chaussures neuves !

    Elle avait toujours peur de gaspiller et se privait de tout: le maire avait dû l'obliger à installer l'eau à la maison dans les années 69/70; par la suite , elle s'était résolue à faire construire une salle de bains, mais elle ne s'en servait jamais, pour ne pas l'user!

    Et elle continuait à dormir dans une vieille pièce sans aucun confort et à vider son seau ( u cadinu) dans le vieux four sous la maison de Nicolas Fratacci: celui-ci la guettait souvent du haut de son balcon et quand elle passait avec son petit seau, pour le vider, croyant que personne ne la voyait, il lui vidait une petite casserole d'eau sur la tête en la traitant de "sale et de cochonne!!"

    Elle partait en rouspétant , mais elle revenait la nuit et vidait son seau.

    Elle était forcément la cible des enfants qui lui jouaient quelques tours pendables de temps en temps: ils lui écrivaient des lettres d'amour , signées parfois" Benjamin (qui était l'innocent du village), les déposaient devant sa porte en frappant pour qu'elle ouvre et se cachaient dans le vieux four ; jusqu'au jour où elle les a attendu et les a surpris !
    (Quelques -uns se reconnaîtront)

    Sa vie était très solitaire,car elle aussi était "hors normes".
    Je vous reparlerai de Marie-Augustine un de ces jours.


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  • Miminone était un personnage haut en couleurs: à l'époque où les femmes restaient à la maison à s'occuper des enfants et de leur mari, où elles étaient plutôt soumises, Miminone revendiquait haut et fort sa liberté!

    Elle ne faisait que ce qu'elle voulait et personne , pas même son mari ne pouvait l'en empêcher!

    Elle faisait toutes les foires du canton , car elle adorait jouer à la roulette (il y avait un vieux marocain qui avait une roulette ambulante et qui montait son stand à chaque foire :un jour , il n'y a pas si longtemps, on ne l'a plus vu)

    Elle partait avec le prétexte de vendre les oeufs frais de ses poules et ne rentrait que lorsque la foire était finie: l'argent des oeufs avait servi à jouer à la roulette!

    Pendant ce temps, son mari s'occupait des enfants :Nonce, Antoine et Jacky .

    Quand il y avait les élections, elle improvisait des chansons sur les candidats et le malheureux perdant en prenait pour son grade !

    Elle chantait et elle dansait en même temps , ce qui , avec sa corpulence était un spectacle assez amusant: c'est ce qu'elle avait fait le jour où Jean Simoni avait été élu maire: elle dansait sur la route devant la maison du candidat perdant et lui chantait sa défaite!

    Quand elle voulait aller "à la ville", comme elle ne conduisait pas, elle n'hésitait pas à aller réveiller les gens à l'aube pour qu'ils l'emmènent , et tant pis si elle les sortait du lit!

    Un jour elle s'était fait livrer, une machine à laver ,( sa première); celle-ci , ne fonctionnant pas, (peut-être ne savait-elle pas la faire fonctionner?), elle a pris un taxi pour ramener la machine à Corté ; elle l'a déposée devant le magasin de Pellizza sur le trottoir et elle a fait un tel scandale qu'ils ont préféré lui en donner une autre pour avoir la paix!

    Rien ni personne ne pouvait l'arrêter!Miminone était considérée comme "différente " car elle ne suivait pas la norme.
    Mais , ce sont des gens comme ça qui font le charme d'un village!


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