• La maison Colombani était le lieu d'animation du village: c'est là qu'il y avait l'épicerie, la boucherie, le bar, et le "dancing" en été.
    Ils étaient nombreux (7 enfants ) et tout le monde travaillait!
    Le père , Jean-Baptiste, conduisait un petit car avec lequel il emmenait les gens de la région, à Ponte-Leccia, Francardo et Corté.
    La mère, Clémence, dirigeait la maisonnée avec une énergie débordante; chacun mettait la main à la pâte!
    Benjamin aidait sa mère ,et tous les matins il allait laver une montagne de linge au lavoir!
    quand il n'était pas au lavoir , il aidait à la cuisine et chacun se souvient de lui, derrière la persienne du premier étage, en train d'observer, ce qui se passait sur la route.
    Comme il était assez efféminé, c'était plaisant de le voir avec son petit tablier , en train de dire:-"Oh! je ne m'en sors pas ! je dois préparer à manger pour tout le monde! après, j'ai le repassage!!"etc...


    Félix aidait pour les gros travaux : c'était la brute; mais il était très gentil.Il ne voulait pas toujours travailler et il se faisait souvent bousculer, le pauvre! Alors, il appelait son père au secours!

    Les jumelles étaient très mignonnes et tous le garçons les courtisaient: elles suivaient la mode musicale de près et c'est grâce à elles qu'on a appris le twist, le rock et tout le reste, sur le tourne-disques qui servait à faire danser la jeunesse.
    Et puis , ils sont partis à la "ville"; ils se sont mariés ; Clémence est restée avec Félix et Benjamin, puis il a fallu qu'elle parte aussi.
    Les parents ont disparu et Félix aussi .
    La maison est aujourd'hui fermée : mais que de souvenirs elle garde en elle!!!


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  • Dans les années cinquante , le curé de la paroisse s'appelait Poletti; il était originaire d'Olmi- Capella; sur la photo, on le voit avec Monseigneur Llosa : parmi, les gens , on reconnaît: Bernardin Colombani, le vieux Mariotti ; François Mariotti, Pépédru Nasica, Ursule Acquaviva (la mère de Madeleine Rolles, Ghjaseppa(la mère de Mathieu Simoni), Antoine Nasica (le frère de François Nasica).

    Le curé Poletti nous faisait le catéchisme: il fallait connaître par choeur les réponses, sinon ,on passait un mauvais quart d'heure!

    Avant lui, il paraît que le curé n'hésitait pas à distribuer des claques et des coups de pieds au derrière , aux récalcitrants!!

    Parmi les filles , celle qui avait le mieux appris ses "leçons", avait le privilège de mettre la couronne sur la tête de la statue de la Vierge, pour la Ste Marie!!

    Le curé suivant s'appelait Luciani: il était originaire du Niolu;avec lui, c'était un peu plus décontracté!

    Ensuite, à son décès , il y a eu l'abbé Mondoloni: le courant n'est pas vraiment passé: il a déclaré un jour que les pratais étaient des mécréants!!
    Et à présent , nous avons l'abbé Osieck, qui nous vient de Pologne.C'est ça l'Europe!!

     

    Nos curés 515 mai 2007)


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  • Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les processions ne sont pas toujours recueillies et solennelles, du moins pour plusieurs personnes!

    Chacun se souvient , chez nous des processions du 15 août, du temps où Benjamin et Félix étaient au village:
    Benjamin , s'appropriait la croix et partait en tête du cortège , suivi des enfants ; ensuite venaient les femmes et enfin les hommes avec la statue de la Vierge.
    Les enfants , prenaient un malin plaisir à talonner Benjamin , soit en lui disant d'aller plus vite, soit , avec en lui mettant les torches tout près(quand on a fait les processions le soir): il avait peur de se faire brûler et il partait au pas cadencé!

    Du coup, le reste de la procession n'arrivait plus à suivre le rythme: Benjamin se faisait gronder par les femmes ; il ralentissait un peu et repartait de plus belle , sous la pression des enfants et des jeunes!!

    Alors , on pouvait observer, des vides , des ralentissements , puis des accélérations intempestives au milieu des protestations!

    Les enfants se régalaient, le curé ne savait plus où donner du cantique: la moitié de la procession chantait un cantique , pendant que l'autre moitié en chantait un autre !
    La moitié du cortège était déjà arrivé à l'église pendant que l'autre moitié était encore sur la route!
    Arrivé à l'église Benjamin tempêtait qu'on ne l'y reprendrait plus :
    -" Puisque c'est comme ça, je ne porterai plus la croix!! vous vous débrouillerez sans moi, l'an prochain!!"
    Heureusement, l'année suivante, il avait oublié et personne n'avait intérêt à l'empêcher de porter" sa "croix!!!


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  • L'arca (13 mai 2007)

    Quand nous étions enfants, il y avait un endroit du village qui nous effrayait particulièrement: c'était "l'arca".
    C'est là que les anciens mettaient les morts.
    Cela se présente sous la forme d'une construction arrondie creuse, au centre de laquelle, se trouve une ouverture ronde; c'est par là qu'on "jetait les morts.
    Dans le village, l'arca est située un peu plus haut que l'église, juste sous la maison de François et Simone.
    Tous les enfants s'amusaient à se faire peur en allant se pencher au- dessus du trou: nous étions presque persuadés qu'un jour, un mort allait se réveiller et tirer l'un de nous dans le trou!!
    On essayait d'apercevoir des ossements et chacun faisait croire aux autres qu'il en avait vu!!
    Et si on y allait à la tombée de la nuit, c'était encore mieux: frisson garanti!!


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  • Chez nous comme dans beaucoup de villages, il y avait des gens qui s'improvisaient " coiffeur"; et quand on allait se faire couper les cheveux, c'était " à la grâce de Dieu"!!
    On n'était jamais sûr du résultat et parfois, il y avait des surprises!!

    Il faut dire que , peu de gens avaient des voitures , donc, il n'y avait pas vraiment le choix.

    Au village , il y avait , dans les années soixante, Nicolas Fratacci,et Nicolas Rolles qui officiaient , en tant que coiffeurs.
    C'était de joyeux drilles : ils aimaient faire la fête: aussi , si vous vous faisiez couper les cheveux après l'heure de l'apéritif, c'était à vos risques et périls!!
    Un après-midi, tous deux décidèrent, de se couper mutuellement les cheveux; Antoine-Marie Filippi, qui lui aussi aimait faire la fête, se joignit à eux.
    Il faut ajouter qu'ils étaient chauves tous les trois!
    Pour prendre des forces, ils burent quelques verres de vin et de pastis; ensuite, ils prirent leurs outils et grimpèrent derrière l'église pour travailler à l'ombre.
    Ils chantèrent quelques chansons de leur crû : ils étaient très gais!!
    Et là, il leur vint une idée lumineuse ( peut-être étaient - ils inspirés par la proximité des lieux? l'histoire ne le précise pas vraiment!!!!):
    ils décidèrent de se raser la tête, complètement!!
    Nicolas F, rasa Nicolas R; et celui-ci rasa Antoine-Marie .

    Très satisfaits de leur nouvelle apparence, ils redescendirent en chantant, se faire admirer par leur femme !!

    Celles-ci, qui étaient très inquiètes, après les avoir vu partir en chantant, faillirent tomber dans les "pommes"!! en les voyant sans un poil sur la tête!!!

    -"Ah! vous " marquez bien"!! s'exclama Benoîte!!
    -"on dirait trois bagnards échappés de Cayenne!!"


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